La sécheresse et la désertification se produisent à cause de :
- la prédisposition climatique de certaines régions arides et semi-arides dans le monde ;
- l’importance des populations vivant dans ces régions et qui ont de plus en plus de besoins ;
- l’économie de ces régions, fondée sur l’activité agricole, dépend des ressources en eau et en sols.
Ce qui provoque une pression de plus en plus forte et par conséquent une accélération du processus de dégradation de l’environnement, dont la désertification :
- migration et exode, avec des conséquences conflictuelles sur les plans politiques et socio-économiques.
Les incidences de cette migration sur les ressources naturelles sont doubles : sur les zones de départ et sur les zones d’accueil.
Dans les zones de départ
Les zones quittées par les populations sont laissées dans un état de dégradation, d’improductivité et de fragilité à l’érosion éolienne causé par la surexploitation. De plus, la précarité des techniques de travail du sol, de fertilisation et d’irrigation ne permet pas de produire un surplus qui pourrait être réinvesti dans leur amélioration. De fait, le départ des hommes laisse les femmes des zones rurales dans une situation compliquée dans laquelle elles vont devoir assumer un nouveau rôle auquel elles n’ont pas été préparées.
Dans les zones d’accueil
Dans la pratique, les migrants optent en majorité pour des systèmes de production intensive. Ainsi, ils contribuent à la réduction du temps de jachère, ce qui freine la régénération de la capacité productive des champs. On observe de ce fait une augmentation des troupeaux dans une seule région. L’introduction par les migrants d’autres cultures, par exemple celle du coton au Mali, tend à accélérer le rythme de la déforestation des zones concernées. D’autres migrants pratiquent un braconnage intensif, responsable de déséquilibres, dans les réserves protégées.
Au final, la pauvreté engendre la désertification qui, à son tour, engendre davantage de pauvreté.
Du fait de la pression économique mondiale, les populations pratiquent une surexploitation des sols et, généralement, les populations les plus démunies sont les plus affectées.